Prise en main d’un Gaiwan

Je n’ai jamais eu de Gaiwan (ou Zhong). Cet objet ne m’a jamais attirée plus que cela et je trouvais son fonctionnement ardu. L’idée de me brûler les doigts ne me plaisait pas non plus.

Mais tout le monde m’explique qu’avec cet objet je vais pouvoir goûter au plus près l’arôme ultime d’un thé. Soit, alors je vais acheter un gaiwan.

Et finalement pas n’importe lequel puisque que Hecate Lomewen m’a cédé son David Louveau dont elle ne se servait pas. Je te remercie encore beaucoup Christelle 🙂

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Il s’agit d’un gaiwan issu d’une opération spéciale pour le forum des amateurs de thé où j’ai puisé les informations techniques.

Sa porcelaine à base de kaolin de Nouvelle-Zélande et l’émail utilisé est le QingBai, identique à celui tulisé pour créer des Yunomi « Céladon ». Les matières : feldspath, kaolin, silice et calcium sont issus de carrières d’Auvergne et de Bourgogne. douceur.
Cuisson à plus de 1320°C en oxydation sur 10 heures au gaz.
Volume utile du gaiwan : entre 80 et 90 ml.

Je vous invite à lire le très intéressant reportage du Forum des Amateurs de Thé concernant sa conception.

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Me voici donc avec cet objet et mon inaptitude à l’utiliser.

Qu’à cela ne tienne, je verse des feuilles sur l’envers du couvercle car c’est assez pratique.

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Je verse dans le gaiwan.

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Et voilà.

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Je verse mon eau à 80° dedans

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et couvre.

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L’instant de vérité…je me brûle un peu les doigts mais avec la chaleur du couvercle, pas avec le thé ! c’est déjà ça.

C’est un coup à prendre , bien tenir le couvercle à la fois sur le « capuchon » et les côté, d’une main ferme mais souple et verser dans la tasse assurément.

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Pas mal pour une 1ère fois, je n’en ai pas foutu partout et ai réussi l’opération en 2 fois (car ça brûle un peu à travers le couvercle quand même !)

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Le thé se retrouve d’un côté du gaiwan, du côté où l’on verse.

On peut verser sa feuille mouillée sur le couvercle, c’est pratique aussi.

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Verdict : il faut que je m’entraîne un peu mais mon thé était très bon avec ce mode d’utilisation (bon j’avais aussi pris un grand cru ….ça doit aussi aider !)

Juste mieux tenir le gaiwan pour ne pas me brûler à travers le couvercle.

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23 commentaires sur “Prise en main d’un Gaiwan

  1. Pour ma part J’ai aussi très souvent tendance à me brûler avec le couvercle de mon gaiwan du coup je mets souvent un coton ou un petit carrée de sopalin (pour ma part j’ai des restes de carrée pour dégraisser les ongles avant la pose de gel, du coup je les dévie en les utilisant comme ca) pour protéger mon doigt sur le couvercle sans limiter la verse… Même si ca m’ait aussi arrivée de manger des feuilles de thé avec mon thé x)

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  2. Bienvenue dans le monde merveilleux de l’infusion au gaiwan ! C’est tout un univers à approvoiser, moi je le préfère pour les puer sheng plutôt que pour les thés verts que j’ai plutôt tendance à rendre plus amers qu’avec ma théière, ce qui est toujours décevant. N’oublie pas de sentir l’odeur sur le couvercle après avoir versé, c’est la classe à l’état pur, recommandé par la secte citée précédemment.

    Par contre, je milite activement pour qu’on arête de nous faire croire qu’on peut aussi l’appeler zhong. Parce qu’un zhong c’est une sorte de haute tasse à couvercle qui n’a donc rien à voir avec un gaiwan. Elle est originaire de Canton et comme pas mal de choses de Chine étaient exportées en Occident en passant par là, le nom s’est substitute mais c’est une erreur.

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    1. Ok donc Wikipedia dit des âneries (ce qui arrive souvent). Je l’avais aussi lu à d’autres occasions et quand on regarde en images le mot zhong…on trouve des gaiwan ! raaah c’est agaçant !

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      1. Alors après recherches, je cite Tsubo « C’est simple, Zhong et Gaiwan sont de même forme, mais de taille différente … le Zhong est plus grand et le Gaiwan plus petit …

        … avec le Zhong, on infuse et on verse la liqueur dans un pot de réserve puis / ou dans des tasses plus petites … c’est un instrument pour infuser le thé …

        … avec le Gaiwan, on boit directement la liqueur, les feuilles étant bloquées par le couvercle et on réinfuse une fois la liqueur finie .. »

        J’utilise donc mon gaiwan comme un zhong

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      2. Wikipedia ne dit pas toujours des âneries, puisqu’il m’arrive d’y écrire. Et si tu lis l’article sur le gaiwan au-delà du chapeau tu y trouveras l’explication cantonnaise pour expliquer la confusion zhong-gaiwan.

        Par contre je ne suis pas d’accord avec Tsubo : le zhong est droit alors que le gaiwan est évasé sur le dessus donc ce n’est pas la même forme. Et on le gaiwan sert également à infuser avant de verser dans un autre récipient.

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      3. je n’ai pas dit toujours mais souvent 😉 pas forcément sur le thé d’ailleurs.

        Je vais rebaptiser mon gaiwan « mon pote » et continuer de l’utiliser pour boire sans me poser trop de questions 😀 Avec le thé et ses ustensiles, personne n’est jamais d’accord sur rien et c’est un peu frustrant.

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      4. En plus des goûts de chacun, il faut aussi prendre en compte l’évolution : par exemple, dans « Le classique du thé », Lu Yu écrit que rien de métallique ne doit être en contact avec le thé. Mais depuis, on a inventé les théières en fonte

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      5. tu as raison mais je parlais surtout des appellations, utilisation des accessoires que font nos contemporains voire même température de l’eau et type d’eau.
        Pour reprendre un exemple trivial personne ne confondrait une poele à chataîgne avec une poele à pancake or pour le thé on a des avis tellement disparates qu’on en perdrait son chinois.

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      6. C’est peut-être justement le chinois le problème. Et je me demande si les Chinois ne confonderaient pas une poele à chataigne avec une poele à pancake plus facilement que nous

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  3. Ouaiiiiiis! Le Gaiwan, le Gaiwan, le Gaiwan!

    Comme j’ai lu un jour dans l’explication d’une séance de Gong Fu Cha, la brûlure est dans la tête car il n’est pas possible de se brûler au 3e degré en versant juste de l’eau chaude. Bon après, on s’est déjà payé des tranches de fou rire avec ma soeur quand je couinais en sentant l’eau chaude sur mes doigts alors que je luttais dans ma tête pour ne pas lâcher le Gaiwan! XD

    Le tien en plus est très beau, j’espère que tu en seras satisfaite!

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    1. mon œil oui, on ne peut pas se brûler au 3ème degré en versant de l’eau …sont près à tout les adorateurs du gong fu cha pour nous convertir à cet art.
      Merci oui il est bien joli avec son aspect un peu irrégulier et très simple et épuré 🙂

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      1. Ahaha! J’avais oublié de te dire que j’aimais beaucoup le ton sarcastique que je lisais dans tes lignes, tu me le rappelles ici avec ta réponse! XD Tu crois qu’il existe des sectes vouées au Gong Fu Cha?

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  4. Ah ben, je viens justement de me brûler les doigts sur quatre infusions successives en gaiwan ! Petit conseil: évite de te couper les ongles juste avant une session 🙂

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